L’été 2021… Enfin les Jeux de Tokyo 2020 ont pu avoir lieu. La section judo s’est encore illustrée, Sarah-Léonie Cysique apportant au sport boulonnais ses 33e et 34e médailles olympiques. De l’argent et de l’or ! (©Gabi Juan/EJU)
Ce lundi 26 juillet, entre espoirs et anxiété, on se lève pour suivre Sarah-Léonie Cysique qui débute son tournoi olympique en moins de 57kg. On sait qu’elle a tout pour aller chercher une médaille… mais on connaît aussi le judo, que tout peut s’envoler en une fraction de seconde. Alors on n’est pas tranquilles d’autant que toutes les filles fortes ont décidé d’être dans un bon jour. Les quatre premières du classement mondial se retrouvent en effet dans le dernier carré.
Après des victoires acquises sur waza-ari lors de son premier combat face à la Coréenne Kim Jisu puis, dans son deuxième duel face à la coriace géorgienne Eteri Liparterliani (golden score), en demi-finale, c’est la numéro 1 mondiale — Jessica Klimkait — qui se présente face à Sarah-Léonie. L’enjeu est de taille, une médaille est au bout ! Alors face à la toute récente championne du monde de la catégorie, Cysique prend les devants face à une Canadienne qui prend deux pénalités successives. Au mental, à l’expérience et en haussant un peu le rythme, Klimkait réussit à provoquer deux pénalités à l’encontre de Cysique, touchée à un genou. Devant notre écran, on a un peu du mal à respirer… le cœur s’emballe. On hésite même à continuer à regarder. Sait-on jamais, peut-être que si on ne regarde plus, ça va basculer du bon côté ? Comme Sarah, on s’accroche et on a bien fait ! Au courage, au Golden-score, Sarah-Léonie a tenu bon pour l’emporter sur une nouvelle pénalité, suite à une fausse attaque de la Canadienne. Elle exulte, on pleure avec elle. On est rincé mais heureux. Sarah-Léonie disputera bien le titre face à la redoutable Kosovare Nora Gjakova.
A peine le temps de reprendre des forces avec un jus d’orange et quelques viennoiseries, et c’est parti pour cette finale olympique. Entreprenante, à la bagarre, Sarah est bien dans sa finale. Jusqu’à cette manœuvre jugée interdite à 1’15’’ du gong : Hansoku-Make (disqualification) tranchent les juges. Alors bien sûr, on re-pleure avec Sarah qui vient pourtant d’offrir à la France du judo sa troisième médaille. Pour ses premiers Jeux, Cysique est vice-championne olympique. Cette médaille d’argent est la 33e médaille olympique pour l’ACBB et le sport boulonnais depuis la restauration des Jeux.
1er aout – L’apothéose
Lors de la compétition de judo par équipes, l’équipe de France, vice-championne du monde en titre et menée menée par Teddy Riner, était bien la seule nation à pouvoir inquiéter les Nippons chez eux. Les deux favoris se sont donc retrouvés en finale pour une rencontre de folie qui a rapidement tourné à l’avantage des Tricolores grâce aux victoires de Clarisse Agbegnenou et Axel Clerget. Si les Japonais ont eu un maigre espoir en revenant au compteur, Sone battant Dicko en +78kg… Teddy Riner a permis de garder l’avantage en allant marquer le 3e point en patron. Il ne manquait alors qu’un seul point à l’équipe de France pour être sacrée championne olympique… Tous les Français ont alors les yeux rivés sur Sarah-Léonie Cysique qui monte sur le tapis face à Yoshida. (Sarah-Léonie restait sur une défaite face à la Japonaise en finale du Master de Doha). Mais la vice-championne olympique des moins de 57 kg ne doute pas un instant et marque Waza-ari. Gérant parfaitement la fin du combat, Sarah-Léonie Cysique offre à l’équipe de France le point décisif de ce premier titre historique sur les terres japonaises !
Sarah-Léonie, qui restait sur sa faim à l’issue de sa finale individuelle, se souviendra à jamais du jour où elle a permis à l’équipe de France de remporter la première médaille d’or olympique par équipe mixte de l’Histoire. Sarah-Léonie revient donc de ces Jeux avec deux médailles dont l’une de la plus belle des couleurs. C’est aussi, pour l’ACBB, une 34e médaille olympique.