Le tir à l’arc, n’est ni un sport de garçon, ni un sport de fille, c’est un sport tout simplement. La tradition nous rapporte qu’il était depuis le moyen-âge une histoire de « bonhommes ». Mais autres temps, autres mœurs, les lignes bougent… Quid des idées reçues ?
L’ACBB tir à l’arc est une section dans laquelle les archères et les archers se forment à la pratique dite « classique » du tir à l’arc. Sur le pas de tir, la mixité est la règle : mixité sociale, mais également mixité des sexes. Rien ne distingue un archer d’un autre, que sa capacité à envoyer sa flèche au centre de la cible. Vous l’aurez compris, il n’y a pas d’un côté les hommes et de l’autre les femmes. Les arcs sont les mêmes, les distances de tir également et si aujourd’hui, lors des compétitions, on parle de tir au masculin et au féminin, les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ont inscrit au programme des réjouissances une épreuve de tir mixte par équipes ! Traduisez, « cette épreuve représente l’égalité hommes/femmes et la capacité du tir à l’arc à être accessible à tous les publics dans les mêmes conditions[1] ».
« Le tir à l’arc ? une discipline ni pour les garçons, ni pour les filles… Bien au contraire. »
Thomas Jager, président de la section tir à l’arc.
Le respect est une valeur fondamentale du tir à l’arc. Plus précisément, il structure les relations des archers, les invite à vivre ensemble sur le mode de l’équité de telle manière qu’il n’existe de rivalité entre eux, que celle d’être le plus adroit sur le pas de tir. Dans les faits, cela se traduit par l’incertitude des résultats quand deux archers s’affrontent en mode duel par exemple. Si vous aviez dans l’idée que parier sur l’archer X ou Y vous ferait à coup sûr rafler la mise… soufflez un coup et abstenez-vous, vous y laisseriez sans doute votre chemise. Pour résumer, que le meilleur gagne ! Pas le plus fort, pas le plus grand, pas le plus beau non plus, mais le plus adroit, le plus « costaud » mentalement. Les qualités requises ne sont pas physiques mais techniques. Plus vous travaillez, plus vous progressez et, que vous soyez homme ou femme, quand vous saurez tirer à 20 mètres alors vous saurez le faire à 70 mètres, et de vos seules compétences dépendra la victoire !
Mixité
En l’espace de six saisons, le nombre de femmes/filles qui composent la section est passé de 16% en 2012, à un peu plus de 50% en 2018/2019. La FFTA dans son article « Tir à l’arc au féminin[2] » affiche un objectif clair à l’horizon 2020 : avoir 30% de licenciées d’ici 2020. Cet objectif, l’ACBB l’a donc d’ores et déjà atteint pour la plus grande satisfaction des dirigeants de la section. « Nous nous en félicitons. Nous ne considérons pas la parité comme une fin en soi ou une nécessité, mais nous faisons à ce jour le constat que nos effectifs par genre sont équilibrés depuis deux ans — tendance que les réinscriptions semblent confirmer pour la saison à venir — et que se construit depuis une forte dynamique de club qui lie les archers et contribue à créer l’identité de la section tir à l’arc. »
[1] https://www.ffta.fr/pratiquer/decouvrir-et-pratiquer/tir-larc-au-feminin
[2] Id.