Un peu de stress, beaucoup de plaisir

24 Août, 2020

Petite dernière de la grande famille ACBB, la section danse sportive offre l’opportunité d’apprendre danses de salon et danses latines. Mais c’est aussi un sport avec ses codes et ses grades. (©jk)

Le ski a ses étoiles, le karaté et le judo ont leurs dans… La danse sportive a ses soirées médailles. L’occasion pour les danseuses et les danseurs de valider leur progrès sous l’oeil d’un juge fédéral. Et le stress était palpable pour Jean-Pierre Migaud et Anne-Gabrielle Caroff dont c’était une grande première dans le passage des Médailles lors de cette soirée d’octobre 2019. Et pour une première, ce couple, qui danse ensemble depuis trois ans, n’a pas ménagé sa peine en présentant le niveau de bronze dans trois catégories : standard (valse lente, tango et quickstep), latines (chacha, rumba et Jive) et tango argentin. « Je n’ai pas très bien dormi la nuit qui a précédé », confiait Jean-Pierre, soulagé à la fin des épreuves. « J’ai commencé la danse il y a cinq ans, complètement débutant. C’était mon premier grand rendez-vous : une première médaille, la découverte du jury, de l’épreuve… Trois médailles d’un coup, ça fait beaucoup de danses, beaucoup de boulot. » Pour Anne-Gaby, au CV plus étoffé — danse folklorique en classe de 4e, danse renaissance, danse de salon puis escrime artistique, danse contemporaine, salsa pour revenir à la danse de salon — « cette soirée est un premier aboutissement. » Avant de viser le niveau argent, soit trois années de travail supplémentaires, et d’imiter Camille Saint-Mezard et Franck Unaud alignés en danse standard : valse lente, tango standard, quickstep mais aussi slowfox et valse viennoise. Bien que plus expérimenté — Camille a validé le niveau de bronze il a trois ans, Franck il y a huit ans — le couple reconnait que « le niveau argent, c’est vraiment un gap au-dessus. » Camille l’admet, l’expérience enlève du stress : « Cela fait un petit moment déjà que l’on travaille ensemble. C’était le moment, nous étions prêts. Et avec l’expérience du bronze, on savait ce qui nous attendait. Le stress est donc moins présent. » Et Franck d’ajouter en souriant : « C’est une montée en pression au moment d’entrer en scène mais c’est du stress positif. Moi, j’ai très bien dormi ! »

« Nous jugeons le couple selon des critères individuels« 

Thierry Bonnafoux, juge fédéral.

Sous le regard avisé de leur professeure Marie-Pascale-Loubière et l’œil aiguisé de Thierry Bonnaffoux, juge fédéral, les deux couples ont ainsi pu valser et virevolter. « Je juge selon des critères individuels. La technique bien sûr mais aussi le respect de la musique. Si l’interprétation musicale est excellente, on peut attribuer un bonus. La difficulté, c’est que cette interprétation ne soit pas dominée par la récitation technique. » Tout est épié : la façon dont le garçon dirige sa danseuse — « Il doit l’amener où il veut » — la pose du pied, la tenue du buste, du corps… « La pose des pieds est spécifique à chaque danse. Les fautes sont souvent liées au stress », ajoute avec bienveillance Thierry Bonnaffoux qui aime particulièrement le tango argentin. « C’est la danse la plus libre, la plus belle. C’est un show. »

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